En tant qu’indépendant complémentaire, votre pension légale dépend uniquement des cotisations sociales que vous payez dans le cadre de votre occupation principale. Les formules d’épargne fiscalement intéressantes mentionnées ci-dessous vous donnent la possibilité de vous constituer un joli bas de laine pour le futur.
Cotisations sociales, la base de votre pension ?
Les indépendants à titre principal constituent leur pension via les cotisations sociales, mais ce n’est pas le cas des indépendants complémentaires. Ce n’est que si vous payez autant de charges sociales que le montant minimum d’un indépendant à titre principal que le montant de votre pension augmentera. Pour info : en 2024, la cotisation minimale s’élève à 890,51 € par trimestre.
En tant qu’indépendant complémentaire, vous constituez votre pension légale grâce à votre emploi de salarié(e). Toutefois, ce montant n’est généralement pas suffisant pour vivre correctement une fois retraité(e).
Autres options de pension
Il existe heureusement d’autres options pour les indépendants complémentaires visant à se constituer une pension plus confortable. Attention : comme vous êtes indépendant complémentaire, toutes les options ne sont pas envisageables !
La pension libre complémentaire pour indépendants (PLCI)
Tout ce que vous versez pour la PLCI est fiscalement déductible à 100 %, tout comme vos cotisations sociales. De plus, il est légalement garanti que toutes les primes versées au fil des ans vous seront reversées. Vous ne recevrez toutefois cette somme qu’à l’âge de la pension.
Comment ça marche ?
Vous pouvez verser chaque année dans votre PCLI un maximum de 8,17 % de votre revenu imposable (ou 9,40 % si vous prenez une PCLI sociale). Sachez aussi qu’il y a un plafond de 3.965,77 € (en 2024). Si vous cotisez plus que le montant maximal dans votre PLCI, ce supplément ne sera pas déductible fiscalement. Si vous voulez en faire plus pour votre pension, mieux vaut contracter une Convention de pension pour travailleurs indépendants (CPTI).
Le souci
Attention : en tant qu’indépendant complémentaire, vous pouvez uniquement contracter une PLCI si vos cotisations sociales correspondent à celles d’un indépendant à titre principal. Cela signifie que vous payez au moins 890,51 € de cotisations sociales par trimestre (2024).
La Convention de pension pour travailleurs indépendants (CPTI)
Cette épargne-pension est possible pour tous les indépendants à titre principal ou complémentaire. C’est un bon complément si vous :
- souhaitez épargner plus qu’avec votre PLCI ;
- ou si vous payez trop peu de cotisations sociales pour pouvoir bénéficier d’une PLCI.
Une CPTI est fiscalement avantageuse, mais pas autant qu’une PLCI. Vous bénéficiez d’un avantage fiscal de 30 % sur les primes payées, mais les primes elles-mêmes sont taxées à 4,4 %. De plus, vous ne pouvez pas déclarer vos cotisations CPTI en tant que frais professionnels.
Enfin, dans le cadre d’une CPTI, un plafond d’épargne s’applique (voir ci-dessous). La Convention de pension pour travailleurs indépendants ne permet donc pas d’épargner un montant illimité de pension supplémentaire, ni de bénéficier d’un avantage fiscal illimité.
Épargne-pension : pour les indépendants et les salariés
Tout le monde peut démarrer une épargne-pension via sa banque, que l’on soit indépendant ou non. Là aussi, il y a un montant maximal qui ne peut être dépassé (chiffres 2024) :
- Si vous épargnez jusqu’à 1.020 € par an, vous avez droit à une réduction d’impôt de 30 %.
- Si vous épargnez jusqu’à 1.310 € par an, vous avez droit à une réduction d’impôt de 25 %.
Plafond de pension : la règle des 80 %
Il y a un plafond d’épargne pour certains produits d’épargne-pension : en bref, votre pension légale et votre pension complémentaire ne peuvent dépasser ensemble 80 % de votre dernier revenu annuel. La formule est compliquée, mais vous pouvez calculer en ligne et gratuitement le montant que vous êtes autorisé à épargner auprès de notre partenaire easyvest.
Autres moyens d’épargner pour votre pension
Outre une PLCI, une CPTI et une épargne-pension, d’autres possibilités peuvent vous rapporter de l’argent pour vos vieux jours en tant qu’indépendant complémentaire. Par exemple, un investissement en actions ou en biens immobiliers, comme votre maison.
Les inconvénients ?
- Il n’y a aucune garantie que vous récupérerez votre investissement intégralement.
- Vous ne pouvez pas déclarer vos investissements comme frais professionnels.
Les avantages ?
- Vous choisissez le moment où vous retirez vos montants investis.
- Dans certains cas, vos investissements rapporteront plus que l’épargne-pension.
Indépendant complémentaire ? Simulez votre pension
Vous vous demandez à combien s’élèvera votre pension vu votre épargne actuelle ? Utilisez ce simulateur de pension gratuit pour faire une évaluation. Vous avez d’autres questions ? Contactez un de nos Coachs Fiscaux : ils vous aideront volontiers !