Indépendant à titre principal ou complémentaire : quel est le meilleur choix ?
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Vous avez envie de devenir indépendant(e), mais vaut-il mieux vous lancer à titre principal ou complémentaire ? On ne peut pas toujours décider : dans certaines situations, vous n’avez d’autres choix que d’opter pour une activité complémentaire. Mais que faire si vous avez le choix ? Nous comparons les 2.
Quelle est votre situation professionnelle ?
Devenir indépendant(e) à titre principal ou complémentaire dépend de votre situation.
- Vous êtes toujours salarié(e) à mi-temps minimum ? Vous devenez alors indépendant(e) complémentaire.
- Votre activité indépendante sera-t-elle votre seule ou votre principale occupation ? Dans ce cas, votre statut est celui d’un(e) indépendant(e) à titre principal.
Dans de telles situations, vous devez commencer en tant qu’indépendant(e) à titre complémentaire
Les principales différences entre un(e) indépendant(e) à titre principal ou complémentaire
1. Votre couverture sociale est constituée différemment
En tant qu’indépendant(e) à titre principal, vous payez chaque trimestre des cotisations sociales. Vous constituez ainsi progressivement votre couverture sociale : votre pension, votre indemnité en cas de maladie, votre prime de naissance, etc. Vous pouvez également améliorer votre pension en souscrivant une Pension libre complémentaire pour indépendants (PLCI) assortie d’un régime fiscal avantageux.
En tant qu’indépendant(e) à titre complémentaire, vous payez aussi des cotisations de sécurité sociale, mais il s’agit uniquement de cotisations de solidarité. Vous ne vous constituez pas de couverture sociale par ce biais, car c’est déjà inclus dans votre emploi principal de salarié(e) ou de fonctionnaire. Vous ne pouvez pas non plus bénéficier d’une PLCI, mais il existe par contre d’autres formules d’épargne, toutefois moins avantageuses fiscalement.
En savoir plus sur les cotisations sociales pour indépendants >
2. Votre cotisation minimale varie
En tant qu’indépendant(e) à titre complémentaire, vous êtes exonéré(e) des cotisations de sécurité sociale si votre revenu imposable est inférieur à 1553,58 euros. Si ce n’est pas le cas, vous payez au minimum une cotisation de base de 86,64 euros (en 2022). Cette cotisation minimum est également une exigence pour un(e) indépendant(e) à titre principal. Elle est toutefois plus élevée que pour un(e) indépendant(e) à titre complémentaire : 774,16 euros par trimestre.
Les affaires vont bien et votre revenu annuel dans le cadre de votre activité complémentaire s’élève à plus de 14 658,44 euros ? Vous payez alors le même montant de cotisations sociales qu’un(e) indépendant(e) à titre principal. Vous avez aussi droit aux mêmes avantages :
- une pension plus élevée si vous avez travaillé moins de 45 ans en tant que salarié,
- des titres-services gratuits lorsque vous devenez parent,
- la possibilité de souscrire une PCLI fiscalement avantageuse,
- …
3. Plus de limitation pour les indépendants à titre complémentaire
Vous démarrez votre activité en tant qu’indépendant(e) complémentaire ? Vous pouvez alors vous lancer tranquillement, mais vous êtes plus limité(e) dans vos activités. Votre activité indépendante ne doit en effet pas faire concurrence à votre employeur, ce qui est logique. Consultez donc toujours votre patron avant de vous jeter à l’eau.
4. Plus ou moins de temps
En tant qu’indépendant(e) à titre principal, vous avez tout le temps de vous consacrer à votre entreprise. En tant qu’indépendant(e) complémentaire, ce n’est pas le cas, vous faites cela en plus de votre emploi actuel.
5. Risques accrus d’impôts plus élevés
Si vous commencez en tant qu’indépendant(e) complémentaire, vous devriez gagner un complément à votre salaire actuel. Il est dès lors fort probable que vous passiez dans une tranche d’imposition plus élevée et deviez payer plus d’impôts. Une société peut être une solution, mais cela implique davantage de coûts et d’obligations.
Les revenus découlant de votre activité complémentaire sont donc immédiatement taxés plus lourdement, alors que les revenus provenant de votre profession principale n’entraînent pas nécessairement plus d’impôts – selon le montant de vos revenus.
6. Plus grande tranquillité d’esprit, moins de liberté
En tant qu’indépendant(e) complémentaire, vous avez la tranquillité d’esprit qui accompagne un revenu fixe et la sécurité sociale qui découle de votre emploi. C’est un bon moyen de faire ses premiers pas en tant qu’indépendant(e).
En revanche, le statut d’indépendant à titre principal vous donne une liberté absolue : vous n’avez pas de comptes à rendre à votre patron, vous choisissez vos horaires et votre lieu de travail, et vous avez le temps de vous consacrer à votre propre entreprise à plein temps. Ce statut s’accompagne en effet de plus d’obligations, comme le paiement de (plus de) cotisations sociales.
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